L’effervescence régnait à Everus Harbor, station suspendue dans l’immensité glaciale de Stanton. Ce jour-là, les hangars résonnaient des préparatifs pour une mission extraordinaire : le saut vers Pyro, le système récemment ouvert et entouré de mystères. L’équipage de la corpo s’affairait, chacun trouvant sa place à bord du vaisseau amiral, le Polaris Fer-de-Lance. Ce mastodonte d’acier, fièrement équipé d’un chasseur d’escorte et d’un Ursa Rover, promettait de devenir le théâtre d’une aventure légendaire.

Le commandant Altair, figure imposante au regard acéré, inspecta une dernière fois le tableau des opérations avant de s’adresser à l’équipage :

« Aujourd’hui, nous devenons les pionniers d’un nouveau chapitre. À vos postes ! Cap sur le point de saut vers Pyro ! »

Le vaisseau s’arracha d’Everus, glissant dans le vide sidéral avec une grâce intimidante. Lorsqu’ils atteignirent le jump point, l’atmosphère se chargea d’électricité. Le pilote principal, une virtuose surnommée Nova, maintenait un sang-froid à toute épreuve tandis que l’immense vortex gravitationnel s’ouvrait devant eux, avalant leur vaisseau avec une force irrésistible.

À l’intérieur, la tension était palpable. Le Polaris trembla alors que le pilote luttait pour maintenir la trajectoire au cœur du chaos tourbillonnant. Les parois du tunnel semblaient vouloir engloutir le vaisseau à chaque instant. Puis, soudainement, le tumulte cessa.

Ils émergèrent dans Pyro.

Le spectacle était saisissant. Des nuances flamboyantes baignaient un vide où flottaient des astres imposants. L’équipage, silencieux, contempla cet horizon sublime. Le capitaine Altair brisa enfin le silence :

« Admirons, mais restons concentrés. Voici notre plan : exploration de Pyro 5, reconnaissance d’un avant-poste sur Adaire, survol d’Ignis, et halte sur Bloom. En route ! »

Pyro 5 : La Colossale Émeraude

La première destination, la géante gazeuse Pyro 5, se dressait comme une émeraude scintillante dans l’obscurité. Sa teinte verte envahissait l’espace environnant, offrant un spectacle presque irréel. Le vaisseau s’approcha prudemment, tandis que l’équipage prenait des clichés et échantillonnait les anomalies énergétiques.

Adaire : L’Obsidienne des Mondes Perdus

Ils mirent ensuite le cap sur Adaire, une planète enveloppée de mystère. Les paysages volcaniques s’étendaient à perte de vue, avec des roches d’obsidienne scintillant sous un ciel chargé d’éclairs. Le chasseur fut déployé pour une reconnaissance rapide, filant tel un aigle à travers les crêtes basaltiques. L’Ursa Rover, quant à lui, descendit pour fouler ce sol noir, transportant une équipe d’exploration qui collecta des données fascinantes sur les anomalies géologiques.

Ignis : La Lune des Falaises

L’équipage décolla ensuite vers Ignis, une lune aux falaises vertigineuses. Le Fer-de-Lance survola prudemment ces murailles naturelles, projetant des ombres titanesques sur le sol en contrebas. L’exploration fut brève, mais marqua les esprits par l’impressionnante grandeur de ce monde.

Bloom : La Beauté Jaune et Sauvage

Enfin, ils atteignirent Bloom, planète dorée où les lacs scintillants reflétaient le ciel. Ils établirent un campement temporaire près d’un de ces lacs, où une rencontre inattendue les attendait : un troupeau de Kazi Grazers, ces créatures majestueuses semblables à des aurochs galactiques. L’équipage, ému, s’approcha pour interagir avec ces êtres paisibles. Les créatures, curieuses, acceptèrent des caresses timides, offrant un moment de communion entre l’homme et l’animal, rare dans l’espace froid et impitoyable.

Le Retour : Étoiles dans les Yeux

Après cette dernière halte, le Fer-de-Lance reprit son vol vers le jump point. À bord, l’équipage partageait rires et souvenirs, les esprits marqués par les merveilles qu’ils avaient découvertes. Lorsqu’ils revinrent à Everus Harbor, le sentiment d’avoir vécu une aventure unique emplissait chaque cœur.

Dans la salle de repos, le commandant Altair leva son verre :

« À Pyro, et aux étoiles encore inexplorées ! Puissions-nous y retourner bientôt. »

L’équipage applaudit, les yeux brillant encore des merveilles qu’ils avaient vues, prêts à plonger de nouveau dans l’inconnu.

Bonus : L’Odyssée des Cactus Malentendus

Le UEE Polaris s’approchait de Cactis-7, une planète isolée connue pour ses anomalies botaniques. Le Caporal Althus Renar, toujours prêt pour une découverte spectaculaire, était le premier à descendre de la rampe du vaisseau. Mais à peine eut-il posé le pied sur le sol qu’il s’arrêta net.

« Eh bien, regardez-moi ça ! » lança-t-il en désignant un champ de plantes hérissées d’épines. « Ces trucs ressemblent à des concombres qui piquent ! »

Le Dr Elys Corda, la scientifique de l’équipage, ajusta calmement ses lunettes avant de répondre.

« Caporal, avec tout le respect que je vous dois… ce sont des cactus. »

Renar plissa les yeux, décontenancé.

« Des cactus ? Vous êtes sûre ? Parce que moi, je vois des concombres… mais genre, des concombres armés. Peut-être qu’ils sont vivants, qu’ils communiquent entre eux ! »

Corda haussa un sourcil et tapota un de ces “concombres”.

« Non, ce sont littéralement des cactus. Des plantes. Fixées au sol. Pas de cerveau, pas de communication. »

Comme pour prouver le contraire, un des cactus émit un léger bruit sifflant et projeta une épine dans la botte de Renar. Il sauta en arrière en criant.

« Vous voyez ?! Je vous l’avais dit ! Ils m’attaquent ! Ces fichus concombres veulent ma peau ! »

Corda soupira en se pinçant l’arête du nez.

« Caporal… ils ne veulent pas votre peau. Vous avez marché sur une racine. »

Renar, un peu vexé, jeta un dernier regard méfiant aux plantes avant de marmonner :

« Peu importe ce que vous dites. Pour moi, ce seront toujours des concombres vicieux. Maintenant, on reste loin d’eux. »

De retour au vaisseau, l’équipage le surnomma en plaisantant “Commandant Concombre”, et la planète Cactis-7 devint une légende dans les récits de l’expédition. Après tout, qui pourrait oublier le jour où des cactus furent promus au rang de menace galactique ?

Par Romeo Yankee 12 le 21 Décembre 2024